L’industrie grossit les rangs de la classe ouvrière. A Anderlecht et Molenbeek, on vient des campagnes ou des quartiers pauvres du centre de Bruxelles pour trouver un boulot. Les conditions de travail sont inhumaines, les salaires et les logements misérables, les horaires harassants, le travail des enfants est la règle.
Dès 1830, des revendications sociales éclatent contre ce système qui assure l’enrichissement de la bourgeoisie et l’aristocratie.
La révolution de 1848 en France, les cercles fraternels ouvriers, la première internationale de 1865 et les coopératives qui essaiment à partir de 1882 nourrissent les luttes : certains prônent la révolution, d’autres veulent améliorer leur sort à l’usine, d’autres organisent des coopératives ouvrières et des mutuelles.
La création des Maisons du Peuple est une voie pragmatique pour assurer à la classe ouvrière un espace de visibilité, de débat et d’organisation.
La Maison du Peuple d’Anderlecht naît en 1905. Notre Promenade s’arrête un instant dans ce qui a été un quartier ouvrier en pleine croissance. En 1928, on construit l’immeuble du 423 Chaussée de Mons abritant café, épicerie et salles de réunion. La grande salle des fêtes est achevée en mai 1929, des milliers de personnes célébrant son inauguration.
Une activité dynamique reprend après-guerre. Les années ‘60 seront celles du déclin. En 1972, le bâtiment ferme ses portes.
En 2019, la Commune décide d’exproprier les occupants de l’ancien site pour lui redonner vie au service de la population. Des espaces associatifs, des logements sociaux et des activités économiques sont prévus. La restauration de la salle de fêtes monumentale et du bâtiment du 423 affirment la volonté de renouer avec l’esprit d’engagement populaire du passé.
Film sur la rénovation de la maison du peuple